Cet article de blogue fait partie d’une série de deux textes consacrés à l’ASEAN. Retrouvez le second article consacré aux questions géopolitiques, environnementales et sécuritaires de l’ASEAN ici.
Lorsqu’en 1967, les Philippines, la Malaisie, Singapour, l’Indonésie et la Thaïlande décident de créer l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (« ASEAN ») dans le cadre de la déclaration de Bangkok, les cinq pays ont des ambitions plutôt modestes, notamment s’agissant des questions économiques.
Dès le départ, les objectifs principaux annoncés dans ladite déclaration étaient « de favoriser la croissance économique, le progrès social et le développement culturel dans la région » mais aussi « de promouvoir la paix et la stabilité »[1]. Au moment de signer la déclaration de Bangkok, les cinq signataires n’ont pourtant pas pour dessein « de s’engager sur la voie de l’intégration économique sur base institutionnelle »[2]. En réalité, ce qui les préoccupe c’est « la peur du communisme au niveau interne et international »[3] dans le contexte de la guerre froide.
Depuis lors, l’ASEAN s’est agrandie avec l’arrivée du Brunei, du Vietnam, du Laos, de la Birmanie et enfin du Cambodge. L’association compte désormais dix membres et est devenue une « force motrice »[4], voire un exemple d’intégration régionale réussie souvent comparée à l’Union Européenne.
Pourtant et comme son nom l’indique, l’ASEAN est bien plus une « association de nations » qu’une organisation supranationale, dans la mesure où ses états membres restent parfaitement indépendants. Si les objectifs initiaux de l’ASEAN demeuraient politiques et liés à une certaine peur, son intégration économique a été plus progressive et pragmatique.
Plus de cinquante ans après sa création, l’ASEAN est à un tournant de son existence, bien que jusqu’alors les progrès de l’intégration de ses membres ont pu permettre plus de prospérité et de stabilité politique, les prochaines années seront cruciales pour l’ASEAN et de nombreux enjeux et défis l’attendent.
Sans prétendre les analyser tous exhaustivement, cette série de deux articles a pour objectif de comprendre comment l’ASEAN pourrait voir son rôle évoluer substantiellement au sein de la région Asie-Pacifique à travers l’analyse des défis actuels de son intégration économique (article de blogue I) et des enjeux contemporains que l’ASEAN devra relever pour assurer sa pérennité (article de blogue II).
Une intégration économique poussive
On peut estimer que les premières tentatives d’intégration économique de l’ASEAN remontent à la mise en place d’un accord tarifaire préférentiel (« PTA ») dont les effets sur le commerce régional n’ont été que très limités, avec moins de 20% d’échanges commerciaux régionaux au début des années 1990[5].
Il est clair que les États membres n’avaient pas d’emblée perçu un intérêt à cette intégration économique puisque leurs économies étaient en concurrence et qu’ils entendaient les développer dans une perspective protectionniste. Il faut donc reconnaître qu’ils ne se sont pas pleinement investis dans cette voie.
Malgré de timides mesures d’intégration économique, la croissance économique des pays de l’ASEAN fut remarquable[6] durant les premières années de l’association et cela est probablement dû à la stabilisation politique de ses membres « qui ont pu consacrer l’essentiel de leurs moyens à leurs politiques de développement économique »[7].
Au surplus, c’est véritablement avec l’ASEAN Free Trade Area (« AFTA ») que l’ASEAN pousse plus loin l’intégration économique de ses membres. Cet accord de libre-échange signé en 1992 a permis de stimuler le commerce entre ses membres de manière considérable avec une augmentation « de plus 400 %, comparé aux pays n’appartenant pas à cet accord » [8].
Au-delà du commerce intra-membres, l’AFTA avait pour principal objectif de créer une zone compétitive destinée à commercer avec les marchés extérieurs, avec en ligne de mire la Chine en tant que concurrent. De ce point de vue, « à l’aune des baisses de tarifs, l’AFTA est incontestablement un succès »[9].
Plus récemment, le projet d’Asean Economic community (« AEC ») entré en vigueur le 31 décembre 2015 et censé créer un « marché unique pour la production et la circulation des biens, des services, du capital et du travail qualifié » n’a pas encore permis une intégration optimale des États membres et est encore en cours d’amélioration. Le principal handicap de l’AEC à l’heure actuelle est qu’elle n’est pas dirigée par une entité supranationale.
Il est clair que l’avancée très lente en matière d’intégration économique et politique est la résultante de « l’ASEAN way » [10] et témoigne de la volonté des États membres de garder leur indépendance tout en coopérant lorsqu’ils y ont un intérêt.
Par ailleurs, l’élargissement de l’ASEAN au Cambodge, au Laos, à Myanmar, et au Vietnam (groupe communément désigné par l’acronyme « CLMV » ) survenu dans le courant des années 1990 n’est pas sans incidence. Le niveau économique des pays du partenariat CLMV est bien moindre que celui des pays composants l’ASEAN 6 (soit Singapour, Brunei, la Malaisie, la Thaïlande, les Philippines et l’Indonésie), ce qui confirme l’idée d’un écart de développement entre eux.
Si l’on se réfère à l’indice de développement humain, (« IDH »), le Programme des Nations Unies pour le développement de 2020 indique des différences majeures entre les pays du partenariat CLMV et de l’ASEAN 6, relativement à leur niveau de développement. En l’espèce Singapour, Brunei et la Malaisie sont catégorisés dans les pays ayant un IDH très élevé avec respectivement des indices de 0,938, 0,838 et 0,810). Dans la catégorie inférieure d’IDH élevé, nous trouvons la Thaïlande (0,777), suivie des Philippines (0,718), de l’Indonésie (0,718), du Vietnam (0,704) et des pays dont l’IDH est considéré comme moyen, soit le Laos (0,613), le Cambodge (0,594) et enfin à la limite des pays ayant un IDH faible, Myanmar avec un IDH de 0,583[11].
Certes, l’évolution des IDH des pays susmentionnés a pu montrer des progrès notables lorsque l’on se réfère aux pays du partenariat CLMV, mais les disparités économiques persistent et apparaissent comme un frein à une intégration économique plus poussée.
La question des écarts de revenus entre les États membres est également importante. Eu égard notamment aux conséquences de la mondialisation, « non seulement ils continuent de se creuser, mais la dynamique économique des États n’est pas la même, ce qui nous invite à constater des risques de décalages grandissants. »[12] À titre d’exemple, on peut mentionner le Laos, toujours en développement et qui « ne dispose pas d’une main-d’œuvre qualifiée compétitive ou d’un système juridique capable de rivaliser avec ses partenaires ».[13]
Conscient de ces écarts, le projet de l’AEC souhaite d’ailleurs s’inspirer « de la politique européenne de cohésion structurelle [en prévoyant] des programmes d’assistance technique pour les pays membres les plus pauvres. »[14]
Au-delà des écarts de développement économiques, tous les États membres de l’ASEAN n’ont pas la même culture, ni les mêmes valeurs idéologiques.
Il n’y a pas non plus d’unité en termes de pratique religieuse ou tout simplement s’agissant de la langue parlée. A ce titre, pour des raisons historiques et coloniales, l’anglais n’est pas parfaitement maîtrisé au sein des pays du partenariat, et ce en particulier au Vietnam, au Laos, et au Cambodge pour ne citer que ces pays membres.
Ces différences ont pu entraîner un manque de confiance, des difficultés de communication mais aussi une vision et des priorités différentes entre les membres de l’ASEAN et cela dès sa création.
Le projet Vision ASEAN 2020 à la base de l’AEC ne visait pas seulement des mesures à caractère économique. Comme le fait remarquer le professeur Yann Roche, l’idée d’une identité commune entre tous les membres s’est avérée de plus en plus essentielle. Elle n’était en effet « plus seulement un objectif envisageable, elle se révélait nécessaire pour organiser les interactions entre États et peuples – et entre les peuples eux-mêmes –, pour justifier la « centralité » de l’Association et la positionner sur un théâtre en pleine restructuration »[15].
Pourtant, malgré la volonté de construire « une communauté ASEAN consciente de ses liens avec l’histoire, et de son héritage culturel, et unie par une identité régionale commune »,[16] il n’est absolument pas simple « au vu de la diversité des régimes politiques, qui va de la démocratie autoritaire singapourienne à un sultanat (Brunei) en passant par des régimes à parti unique (Vietnam, Laos) ou des pays alternant démocratie chancelante et périodes de dictature (Philippines, Thaïlande, Indonésie) »[17] de faire émerger ce sentiment d’identité commune qui reste pour le moment l’un des défis majeurs de l’ASEAN.
Enfin, et s’il fallait faire un bilan de l’intégration économique réalisée jusqu’alors, il faudrait reconnaître que les « mécanismes nécessaires à l’accélération du processus d’intégration au sein de l’ASEAN » se sont développés, bien qu’il puisse subsister à l’heure actuelle un handicap majeur qui est « le mode de fonctionnement de l’ASEAN » et son « obsession du consensus » ainsi qu’une absence de « pouvoir contraignant sur les États membres »[18].
L’ASEAN, un espace de rivalités entre deux grandes puissances
Au-delà d’une absence d’identité commune entre ses membres, au-delà des disparités économiques et des différences de vision stratégique, l’ASEAN est le théâtre d’un jeu d’influences entre les Etats-Unis et la Chine.
D’abord et s’agissant de la Chine, les membres de l’ASEAN sont situés dans des zones qui paraissent tout à fait stratégiques pour le régime chinois. D’un point de vue stratégique, il faut notamment comprendre que ces zones se situent sur des routes maritimes commerciales essentielles au commerce chinois de marchandises.
Il ne faut cependant pas oublier qu’en tant que voisin immédiat de la Chine, l’ASEAN a pu bénéficier de la croissance grandissante de la Chine. A ce titre, Denis Côté et Stéphanie Martel [19] distinguent trois phases dans les relations économiques entre l’ASEAN et la Chine.
La première phase, que les auteurs étendent d’environ 1949 à 1979, est marquée par des relations économiques de « faible intensité »[20] dans la mesure où les membres futurs de l’ASEAN apparaissent déjà prudents voir réticents face au pouvoir chinois, qui peu à peu prend de l’envergure.
A partir des années 1980 jusqu’en 1996, une deuxième phase des relations Chine-ASEAN montre des échanges économiques plus importants même si les membres de l’ASEAN restent toujours assez méfiants vis-à-vis de la Chine.
C’est réellement après la crise dite asiatique des années 1997 et 1998 que les nécessités d’un renforcement des relations avec la Chine se font ressentir chez un certain nombre de membres de l’ASEAN.
Allant de pair avec une amélioration de la perception du régime chinois, un renforcement de la coopération économique s’est amorcé. Il faut ici mentionner la mise en place de l’ASEAN+3 en 1998 signé entre l’ASEAN, la Chine, le Japon et la Corée du Sud, lequel comprend, outre des coopérations politiques et culturelles, une coopération économique et monétaire. Plus récemment, les coopérations ont été élargies notamment en matière « technologique et d’innovation » [21] dans le cadre de « l’ASEAN Plus Three Cooperation Work Plan 2023 – 2027» [22] qui comprend de nombreux autres volets de coopération, y compris en matière sociale et culturelle.
Dès 2002, la signature de l’ACFTA[23], accord de libre-échange entre la Chine et l’ASEAN démontre une volonté d’intégration économique plus poussée en ce qu’elle a permis une réduction des barrières tarifaires entre les pays membres. Cet accord a clairement bénéficié aux membres de l’ASEAN qui ont pu connaître une « augmentation considérable du volume des échanges de biens et services »[24]
Cependant, même cette dernière phase s’est toujours déroulée non sans une certaine prudence dans la mesure où les pays de l’ASEAN ont toujours essayé de « maximiser les bénéfices que peut leur rapporter l’approfondissement des liens avec la Chine tout en se prémunissant des menaces que pourrait représenter une politique étrangère chinoise plus agressive »[25].
Parce que les membres de l’ASEAN sont restés assez prudents sur une éventuelle dépendance avec la Chine, ils ont également signé en parallèle d’autres accords avec de puissants États voisins comme l’Inde, le Japon et la Corée du Sud. [26]
Plus récemment, la poussée de la Chine à l’égard des États de l’ASEAN apparaît nettement plus forte en termes d’intégration économique externe. Il faut en effet observer un niveau accru d’investissement dans les pays de l’ASEAN notamment dans le cadre du projet des nouvelles routes de la soie ou Belt and road intiative (« BRI »).
L’un des projets les plus marquants initié par la Chine dans le cadre de ce programme est la construction d’une ligne de chemin de fer au Laos connectant la ville de Kumming au Sud-Ouest de la Chine et la capitale du Laos, Vientiane[27]. Cette ligne a effectivement adopté les standards en matière de train électrique à grande vitesse chinois, l’adoption des standards chinois étant une stratégie assumée et désirée par le régime chinois.
L’objectif annoncé « est d’offrir aux entreprises chinoises de nouveaux débouchés alors que la transition du modèle économique en faveur du marché intérieur s’avère insuffisante ».[28]
Dans ce contexte, il faut également rappeler que les investissements directs étrangers (« IDE ») des entreprises étrangères et tout particulièrement chinoises dans les pays membres de l’ASEAN ont considérablement augmenté depuis la mise en place de la BRI avec une volume record d’investissements de près de 16,063 millions de dollars pour l’année 2020 tous pays de l’ASEAN confondus.[29]
Avec la signature, le 15 novembre 2020, du partenariat économique régional global (« RCEP »)[30], est entré en vigueur le plus grand accord de libre-échange jamais réalisé jusqu’à présent. Cette initiative va considérablement stimuler les économies des pays membres de l’ASEAN et représente un développement majeur en termes d’intégration économique avec la Chine. D’autant que les deux parties ont récemment annoncé leur volonté de renforcer ce partenariat [31].
Cet qui est tout à fait notable dans cet accord est qu’il a « une portée très large, depuis le commerce des biens et des services jusqu’aux IDE, en passant par la coopération économique et technique, la propriété intellectuelle, la concurrence et le règlement des différends »[32].
Ces initiatives témoignent donc clairement de l’influence grandissante de la Chine sur les économies de l’ASEAN.
Mais cette poussée de la Chine n’est pas seulement motivée par des considérations d’ordre économique. L’initiative BRI est probablement un outil stratégique destiné à contrer l’influence américaine sur l’Asie et plus particulièrement sur l’ASEAN. Les Etats-Unis sont en effet un partenaire économique de tout premier plan avec l’ASEAN et entendent le rester.
A ce titre, dans le contexte de l’administration Obama, le Transpacific Partnership (« TPP ») était destiné à consolider la position américaine en matière d’échanges commerciaux dans la région de l’Asie Pacifique. En effet, « pour Washington, le TPP est plus qu’un projet économique car il s’inscrit dans la stratégie américaine de réponse à la montée de la Chine »[33] et « capitalise sur les craintes qu’inspire la montée en puissance de la Chine en Asie ».[34]
Pourtant, et dès la visite du président Trump en Asie de novembre 2017 pour la réunion des dirigeants économiques de l’APEC[35], il est devenu clair pour les observateurs que la nouvelle stratégie américaine du moment visait à découdre une grande partie de ce qu’avait fait l’administration Obama relativement à l’ASEAN.
Le retrait du projet de TPP par l’administration Trump est un exemple concret de recul stratégique assez soudain de l’influence américaine en Asie du Sud Est. Partant, le RCEP, lui, pouvait commencer à prospérer sans réel contrepoids immédiat.
A l’heure actuelle, la nouvelle administration de Joe Biden n’a toujours pas réintroduit le projet de TPP même si certains politiques démocrates ont pu en émettre le désir.[36] Mais il faut certainement voir la participation de Joe Biden (après les absences du président Trump), au sommet de l’ASEAN d’octobre 2021, comme une volonté des Etats-Unis de reprendre la main sur leur rival chinois, à tout le moins en termes de communication.
À ce titre, lors du sommet de novembre 2022 organisé au Cambodge, le président Biden a été plus loin en appelant à constituer un partenariat stratégique global entre les États-Unis et l’ASEAN portant sur les « plus grands défis »[37]du monde contemporain.
Pourtant, hormis quelques déclarations de façade, on ne parle d’aucune manière d’un retour du TPP abandonné par Trump ni d’une quelconque coopération économique. Cette lacune peut nous laisser penser que l’administration américaine actuelle n’ira, sauf surprise, pas très loin sur ces questions, ce qui consolidera la position chinoise en Asie du Sud-Est.
Il est clair que la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, commencée avant l’arrivée de Donald Trump, a pu affecter les économies de l’ASEAN sur le court terme, même si le professeur Joergen Oerstroem Moeller estime que ces effets pourraient disparaître à plus long terme.[38]
S’il est à l’heure actuelle trop tôt pour conclure que la Chine a gagné la guerre d’influence de l’ASEAN sur les Etats-Unis, Sophie Boisseau du Rocher rappelle que « sur le plan économique, l’Asie du Sud-Est ne peut pas se passer de la Chine, alors qu’elle peut réduire ses liens avec les États-Unis »[39].
Malgré tout, il est à noter que la stratégie adoptée par les pays membres de l’ASEAN n’a pas connu de changement significatif depuis la fondation de l’organisation. En effet, les membres de l’ASEAN « ont toujours œuvré pour garder toutes leurs options ouvertes, même durant les années les plus dures de la guerre froide ».
De ce point de vue, leur politique a toujours été très constante.
Elle s’inscrit dans l’un des objectifs fondamentaux de l’ASEAN, qui est de préserver la stabilité entre ses membres et qui les pousse à adopter une certaine prudence.
Toutefois, il est envisageable que, dans le futur, Washington ou Pékin pose explicitement un ultimatum, en demandant de choisir entre l’une ou l’autre partie[40].
Notes
[1] Déclaration de Bangkok, 8 août 1967, p2, §1 et §2 disponible sur https://agreement.asean.org/media/download/20140117154159.pdf
[2] Françoise Nicolas, « La Communauté économique de l’ASEAN : un modèle d’intégration original », Politique étrangère 2017/2 (Été), pp. 27-38
[3] Rodrigue Taschereau, « L’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) », 2001, p. 2, disponible sur http://www.unites.uqam.ca/gric/pdf/Taschreau-ASEAN_seul.pdf
[4] Hanen Khaldi, « L’intégration régionale en Asie du Sud-Est : Une nouvelle carte géopolitique se dessine! », pp. 34-35 disponible sur https://www.gerac.hei.ulaval.ca/sites/gerac.hei.ulaval.ca/files/hanen_khaldi.pdf
[5] Jean-Raphaël Chaponnière, « L’ASEAN : réussite politique, échec économique ? », Économie internationale, n° 57, 1994, pp. 35-61.
[6] « Le taux de croissance est de 3,2 % pour 1961-1970, 4,9 % pour 1971-1980 puis 4,3 % pour 1981-1990. La période de très forte croissance n’interviendra toutefois que dans la décennie suivante (1987-1996) jusqu’à la veille de la crise financière de 1997-1998 (pour la Thaïlande et la Malaisie notamment, avec un taux de 9,5 %) ». Ibid note 2, note de bas de page 5.
[7] Ibid note 2
[8] Laëtitia Guilhot, « Le régionalisme commercial en Asie orientale. Un impact sur les flux commerciaux ? », Revue économique 2012/6 (Vol. 63), pp. 1179-1192
[9] Jean-Raphaël Chaponnière, Marc Lautier « L’intégration économique régionale en Asie du Sud-Est : une dynamique impulsée de l’extérieur », Mondes en développement 2016/3 (n° 175), pp. 113-130. DOI 10.3917/med.175.0113
[10] « L’ASEAN way » regroupe l’ensemble des principes sur lesquels repose l’Association. Elle se manifeste par un accent mis sur le respect de la souveraineté de ses États membres et leur engagement à ne pas intervenir dans les affaires intérieures des autres. L’intérêt national prime donc sur l’intérêt de la communauté.
Dans L’ASEAN en 10 questions, Asyalist, 2017 disponible sur https://asialyst.com/fr/2017/08/12/memo-asean-en-dix-questions/
[11] United Nations Development Programme. 2020. Human Development Indices and Indicators Statistical Update. Disponible sur http://hdr.undp.org/sites/default/files/hdr2020_fr.pdf
[12] Barthélémy Courmont, Éric Mottet, « L’Asie du Sud-Est contemporaine » , Presses de l’Université du Québec, (1st ed.).2020, Chapitre 2, pp. 27-64
[13] Sophie Boisseau du Rocher, Françoise Nicolas, “Entre Asie orientale et Asie-Pacifique : la centralité de l’ASEAN à l’épreuve de la puissance ?”, Revue Interventions économiques, [en ligne], 55 | 2016, §34, disponible sur http://journals.openedition.org/interventionseconomiques/2817
[14] Ibid note 9
[15] Yann Roche, « L’ASEAN en quête d’une identité régionale », Politique étrangère, (Vol.2), 2017, pp. 15-26. Disponible sur https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2017-2-page-15.htm
[16] Kristina Jönsson, « Unity-in-Diversity ? Regional Identity-Building in Southeast Asia », Centre for East and South-East Asian Studies, Lund University Department of Political Science, 2008, p. 1
[17] Ibid note 15
[18] Ibid note 12
[19] Denis Côté, Stéphanie Martel. « La Chine et l’Asie du Sud-Est : une relation ambivalente », Monde chinois, (vol. 38-39), no. 2-3, 2014, pp. 48-65.
[20] Ibid note 19
[21] Site Web de l’ASEAN+3, « Areas of cooperation », Disponible sur https://aseanplusthree.asean.org/about-apt/areas-of-cooperation/
[22] Site Web de l’ASEAN+3, « ASEAN Plus Three Cooperation Work Plan 2023-2027 », 4 août 2022, Disponible sur https://aseanplusthree.asean.org/asean-plus-three-cooperation-work-plan-2023-2027/
[23] The ASEAN–China Free Trade Area, Disponible sur https://wtocenter.vn/chuyen-de/12789-asean—china-free-trade-area
[24] Ibid note 19
[25] Ibid note 19
[26] Citons par exemple :
Accord de partenariat économique ASEAN-Inde (« AIFTA »), Disponible sur https://wtocenter.vn/chuyen-de/12786-asean—india-free-trade-area
Accord de partenariat économique ASEAN-Japon (« AJCEP »), Disponible sur https://www.mofa.go.jp/policy/economy/fta/asean.html
Accord de libre-échange ASEAN-Corée (« AKFTA »), Disponible sur https://wtocenter.vn/chuyen-de/12745-asean-republic-of-korea-free-trade-area
[27] Michael Hart, «Can China’s Belt and Road Open Up Landlocked Laos? », Geopolitical Monitor, 1er février 2022, Disponible sur https://www.geopoliticalmonitor.com/can-chinas-belt-and-road-open-up-landlocked-laos/
[28] Ibid note 12, Chapitre 5, pp. 123-146
[29] Source Statista disponible sur https://www.statista.com/statistics/730165/china-outward-fdi-flows-to-asean-by-sector/
[30] Regional Comprehensive Economic Partnership, il s’agit d’un accord commercial régional regroupant l’Australie, la Chine, la Corée du Sud, le Japon et la Nouvelle-Zélande ainsi que les 10 pays membres de l’ASEAN : le Brunéi Darussalam, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam
[31] « Qin Gang rencontre le secrétaire général de l’ASEAN Kao Kim Hourn », Ministère des affaires étrangères de la RPC, 22 février 2023, Disponible sur https://www.fmprc.gov.cn/fra/zxxx/202302/t20230224_11030889.html
[32] Ibid note 28, pp. 123-146
[33] Ibid note 9, pp. 1179-1192
[34] Ibid note 9, pp. 1179-1192
[35] Asia-Pacific Economic Cooperation
[36] James McCarteen, « Un représentant démocrate au Congrès veut recréer un partenariat transpacifique », 23 septembre 2020, La presse.ca, Disponible sur https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2020-09-23/un-representant-democrate-au-congres-veut-recreer-un-partenariat-transpacifique.php
[37] « Joe Biden veut un pacte avec l’ANASE sur « les plus grands problèmes » », Radio Canada, 12 novembre 2022, Disponible sur https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1932198/asie-sud-est-asean-cambodge-reunion-chefs-etat-joe-biden-partenariat
[38] Joergen Oerstroem Moeller, «US-China Trade War: Opportunities & Risks for Southeast Asia», ISEAS Perspective 64, 2008, pp. 1–7
[39] Valentin Cebron « L’Asie du Sud-Est doit-elle choisir entre Pékin et Washington? », Slate.fr, 4 novembre 2019, Disponible sur https://www.slate.fr/story/183591/diplomatie-geopolitique-asie-sud-est-choix-chine-etats-unis
[40] Ibid note 39.